Extrait du journal

la session de 1857 comme dans la session qui doit s’ouvrir le mois prochain, la première à l’ordre du jour des conseils. Or, comment se fait-il qu’elle n’ait pas encore reçu de solution depuis cette époque ? Sans doute les opinions des trois conseils ont présenté de la divergence ; mais elles s’étaient toutes accordées sur un point, celui de substituer la perception sur le poids à la perception qui se fait aujourd’hui par tête ; cette amélioration, en faveur de laquelle les trois conseils étaient unanimes, aurait donc pu être réalisée depuis quatre ans. Il est vrai que le conseil d'agriculture, contrairement aux deux autres, demandait l’établissement d’un droit assez élevé par filigr.; mais comme il admettait que, dans tous les cas, le droit au poids ne devait pas excéder par tête d’animal le taux auquel il est actuellement fixé, le nouveau tarif eût toujours présenté un avantage sur l’ancien, surtout pour le bétail de petite race et pour les animaux destinés à l’engrais. On sait d’ailleurs que plusieurs villes, et notamment la ville de Lyon, ont substitué récemment la perception sur le poids à la perception par tète en ce qui concerne les droits d’octroi. Ainsi la question du mode de perception est désormais jugée ; les conseils ne pourront que reproduire avec plus de force les votes qu’ils ont déjà émis à ce sujet ; et quant à la fixation du nouveau tarif, il faut espérer que les documents recueillis sur l’état de la consommation de la viande en France décideront le conseil d’agriculture à se rallier aux chiffres adoptés par le conseil du commerce dans la précédente session. Les conseils auront encore à revenir sur cette malheureuse bues-...