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Le Courrier de Bourges, 21 septembre 1855

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Le Courrier de Bourges
21 septembre 1855


Extrait du journal

« armée les défilés qui joignent ces deux points, il s’agit pour « les alliés de rompre celle ligue que les ingénieurs russes « niellent eu état de défense, il serait possible aussi qu'ils « réussissent à tourner la position de Batsckiscraï du côté du « Belbec et de Baïdar. L’énergie déployée par les alliés dans « les travaux de siège ne permet pas de douter qu’ils ne « fassent un suprême effort pour terminer par un coup déci « sif la campagne de Crimée ; rosie à savoir si, malgré le « courage dont ils ont donne tant de preuves, les Russes a auront assez de confiance, de munitions cl do vivres pour « retarder les progrès des alliés. » Ou attend avec une vive impatience les rapports officiels des derniers événements de Crimée; ces documents ne peuvent tarder maintenant à nous parvenir. Peut-être aurions-nous reçu déjà quelques détails particu liers par les correspondances ; mais nous voyons que le va peur, qui était parti le 9 de Kamiescb, n’avait pu prendre les correspondances à cause de l’état de la mer et que VIndus, auquel il devait les transmettre à Constantinople, est parti le 10 de cette capitule. U Indus est donc arrivé à Marseille sans apporter la correspondance. Quant au vapeur anglais, le Telegraph, à bord duquel a pris passage l’officier chargé des dépêches du général Simpson sur la prise do Sébastopol, il n’était pas encore hier arrivé à Marseille. On s explique donc ainsi facilement le silence complet du Moniteur. Un ordre du jour a paru dans VInvalide russe, dans lequel l’Empereur annonce à ses armées la chute de Sébastopol, tout en remerciant ses vaillants défenseurs de leur glorieuse ré sistance en son nom et au nom de la nation. Nous reprodui sons plus loin cette proclamation où nous remarquons ce passage : « Ainsi que les noms des héros de l’ultawa et de « Borodino, leurs noms, dit le czar, resteront impérissablc« ment dans la mémoire de la Russie. » On ne peut nier que les soldats russes aient montré de la fermeté, de I opiniâtreté mémo dans leur déleusc ; mais, quoi que fasse I empereur Alexandre, il ne pourra parvenir à pallier ses désastres. Sans compter la perle de sa plus formidable place de guerre, que sont devenues ses escadres ? Ces énormes navires qui commandaient dans la mer Noire et menaçaient à a les mêmes sens, et lu vue du beau ne la remue pas ; elle court sans choix à l’objet de sa convoitise, sans autre but qu’une grossière satisfac tion. La beauté ne frappe donc que l’aine par l’entremise des sens ; c’est pourquoi sou imitation ou l’ait, ne peut sortir que des mains de l’homme; lui seul découvre, juge, choisit et rassemble les diverses beautés, pour atteindre à ce beau sublime, type de la perfection idéale, mariée à la per fection de la forme. « Ce qu’ou appelle beau idéal moral ou physique est le plus Iwut degré de beauté morale que la raison puisse concevoir, ou le plus haut degré de beauté physique que l’imagination puisse se figurer. > (De Bonalo.) Voici une poétique énumération des beautés de la nature, tracée par De Lamartine : Beauté, secret d’eu haut, rayon, divin emblème, Qui sait d’où tu descends? qui sait pourquoi l’on t'aime? Fout quoi l’œil te poursuit, pourquoi le cœur aimant Se précipite à loi comme un fer à l’aimant, D’une invincible étreinte à ton ombre s’attache, S'embrase à ton approche, et meurt quand un l’arrache ? Soit que, comme un premier ou cinquième élément, Répandue ici-bas et dans le firmament, Sous des aspects divers ta force se dévoile, Attire nos regards aux rayons de l'étoile, Au mouvement des mers, à la couibe des deux Aux flexibles roseaux, aux arbres gracieux; Soit qu’en traits plus brûlants sous nos yeux imprimée, Et frappant de ton sceau la nature animée, Tu donnes au lion l’effroi de ses regards, Au cheval l'ondulaient de ses longs crins épars, A l’aigle l'envergure et l’ombre de ses ailes. Ou leur enlacement au cou des tourterelles; Soit, enfin, qu’éclatant sur le visage humain, Miroir de ta puissance, ubiégé de ta main, Dans les traits, les couleurs, dont ta main le décore, Au front d'houime ou de femme où l'on te voit éclore, Tu jettes ce rayon de giâce et de fierté Que l’œil ne peut fixer sans en être humecté, Nul ne sait ton secret, tout subit ton empire ; Toute âme à ton aspect ou s'écrie ou soupire. LeS diverses beautés nuturcllles sont comme des formes symboliques...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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