Extrait du journal

LA C.G.T. AURAIT PERDU trois millions d'adhérents sur les cinq millions de 1937 Ainsi> tout en conservant ses cadres enregistre-t-elle une perte d*influence certaine sur la masse ouvrière Par M.-P. HAMEtET Au soir de la grève générale du 30 novembre 1038, quand il fut avéré que l'échec était quasi complet, M. Léon Jouhaux, rece vant la presse, conclut son exposé par ces mots : « La C. G. T. continue... » . Oui, la C. G. T. continue, mais icomment continue-t-elle ? Quelles répercussions les événements du 30 novembre et tous ceux qui ont précédé (série de grèves politiques des dockers, du bâtiment, de la métallurgie) ont-ils provoquées au sein de la grande centrale ouvrière? ■ La première question qui vient à l'esprit est celle concernant les effectifs. Pourtant elle n'est pas la plus importante. La C. G. T. a connu dans le passé des chutes graves d'effectifs, sans être, pour cela, atteinte dans ses œuvres vives. L'essentiel pour elle, c'est que ses cadres subsistent. Plus que la perte d'effectifs, elle craint la. désagrégation intérieure, l'indiscipline et l'avilissement des cadres. (Suite page y 3, colonnes 1 et 2.)...