Extrait du journal

Après les Fêtes pour Napoléon îioais venons de passer deux journées dans, la méditation de cette grande mémoire. Aux fêtes organisées pour la célébration du Centenaire, l'Institut avait tenu à être largement représenté. D'abord par patriotisme et en hommage à la plus éclatante des gloires françaises. Ensuite par un sentiment personnel de gratitude. (L'Institut doit au. Premier /Consul ses statuts et jusqu'à' son.. costume, le fameux habit vert, dessiné par David. A ces cérémonies, que nous avons officiellement suivies, nous apportons notre ,témoignage. Conçues dàns l'esprit 'e plus élevé, elles se sont déroulées dans un ordre .parfait., Il n'est que juste d'adresser les .plus chaudes félicitations au 'Comité du Centenaire, dont le président est M. Driault, le secrétaire M. Contamine de Latour et le trésorier M. Jules Martin. Grâce à l'initiative qu'il a su prendre et à l'activité qu'il a déployée, la mémoire de Napoléon a été célébrée comme elle le devait être dans une France qui vit encore aujourd'hui de la .gloire et des institutions de Napoléon. Il ne faut pas moins remercier le gouvernement de s'être associé sans réserves à cette commémoration. Certes, il le devait. Mais, il y a quelques années seulement, 1',aurait-il fait avec la même cordialité et la même ferveur d'adhésion ? L'esprit de parti inspirait alors notre politique. Mais depuis, il y a eu la, guerre elle a assaini l'atmosphère, elle a élargi le point de vue. Surtout elle nous a rappelé quelques-unes de ces vérités éternelles que les peuples laissent s'affaiblir dans l'indolence d'une longue paix. La première est qu'une nation doit se grouper da.ns le culte de: ses héros, qui symbolise sa, propre volonté de vivre. La France d'aujourd'hui le comprend. Que la république ait adopté la gloire de Napoléon et celle due Jeanne d'A^ôr-c'est la- preuve qu'il y a quelque chose de changé, et d'heureusement changé, dans notre pays. Les leçons de la guerre n'ont pas été perdues. La vie. toile a porté ses fruits....