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Le Gaulois, 11 novembre 1880

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Le Gaulois
11 novembre 1880


Extrait du journal

Ces pauvres conseils académiques, que nous avions outragés, vont être bien con tents ! Notre secrétaire de la rédaction, M. Cornély, est condamné à huit jours de prison et 1,000 francs d'amende, et notre gérant, M. Ducatez, à 200 francs d'amende. Grand bien leur fasse ! (aux conseils académiques). Avant de rendre compte des débats, nous avons un devoir a remplir : c'est de rendre hommage à la parfaite urbanité des magistrats qui ont jugé le Gaulois. Président, juges et substitut ont fait preuve, à notre égard, d'une modération et d'une courtoisie d'autant plus méri toires, que par le temps qui court, cela constitue un véritable acte de courage. Ce n'est point ainsi que l:on gagne ses galons de conseiller, et tels autres ma gistrats n'eussent point manqué de nous t raiter de la bonne-façon, pour se rendre agréables en haut lieu ou satisfaire leurs petites rancunes personnelles. Donc, nous ne profiterons pas des vingt quatre heures qui sont accordées aux condamnés pour maudire leurs juges, et nous nous inclinons respectueusement devant le jugement qui nous frappe. LE GAULOIS....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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