PRÉCÉDENT

Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 1 décembre 1907

SUIVANT

URL invalide

Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
1 décembre 1907


Extrait du journal

Mais surtout (à part le service de presse) tout le monde payant sa place. » A Saint-Quentin, le jour où vous pou vez faire une recette, elle est manquée parce qu’il y a trop de places gratuites. • Ajoutez que les places gratuites aux troisièmes ont chassé l’ouvrier qui le di manche ou le jeudi se payait le théâtre. » Pas de subvention ; que tout le monde paye sa place, donnez de bon théâtre et votre affaire marchera. » Beaucoup de choses fort justes dans cette appréciation qui est à retenir puis qu’elle vient d’un homme rompu aux ha bitudes locales, et qu’elle met couragcusemcpt à nu l’une des plaies de notre théâtre. Mais il y a des réserves à formuler quant au fond : il n’y aurait plus qu’une affaire commerciale ; le directeur qui ne réalise rait pas la recette rêvée en essayant de faire un peu d’art reviendrait sans retour au genre qui drainerait les gros sous, quel qu’il soit. Et l’opéra ? une ville comme Saint-Quentin ne peut pas s’en passer sans déchoir, or nous ne voyons pas l’opéra sans subvention. Et nous avons un allié de premier ordre en M. Albert Carré,le directeur de l OpéraComique, que cet administrateur distingué (le rapport annuel du sous-secrétaire des Beaux-Arts est d’accord avec le public pa risien) a placé en tête des théâtres de Paris ; en effet, voici ce qu’il répond : « Un théâtre sans subvention et par consé quent sans cahier des charges n’est plus qu'une affaire industrielle où l'art n’a guère sa place. » Je ne vois donc, pour une ville comme Saint-Quentin, que le sgslème de la subven tion et du cahier des charges avec toutes les obligations et garanties qui en découlent pour la ville, pour l’arl et pour le public. » Albert Carré. » Inutile de citer davantage, n’est-ce pas ? La question est jugée. Et il faut constater que les conclusions sont diamétralement opposées aux théories si ardemment sou tenues par le Journal de Saint-Quentin. Priola....

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

En savoir plus
Données de classification
  • savary
  • hauet
  • doumer
  • ceccaldi
  • frédéric hugues
  • archimbaud
  • lefas
  • gillot
  • antonin dubost
  • ribot
  • saint-quentin
  • nemours
  • maroc
  • france
  • paris
  • saint-hilaire
  • amiens
  • casablanca
  • aisne
  • cambrai
  • sénat
  • hôtel-dieu
  • g h.
  • faits divers
  • agence havas
  • ligue des droits
  • parti socialiste