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Le Matin, 7 décembre 1898

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Le Matin
7 décembre 1898


Extrait du journal

L'argot se compose de ces locutions que La Bruyère qualifiait de «mots aventuriers ».. Il entendait par là que ces, mots, sortis on ne sait 'd'où, après avoir brillé un moment d'un faux éclat, dispa-. naissaient au bout d'un peu de temps et que personne ne savait plus ce qu'ils étaient devenus.. Quelques-uns, les mieux formés, les plus pittoresques, ..les' plus heureux, finissent par prendre droit de cité dans la langue générale et par entrer dans le dictionnaire de l'Académie. Les autreset c'est le plus grande nom bré s'évanouissent sans laisser de traces. Au bout de dix ans, on ne les comprend plus. 1 Toute pièce dont le comique repose sur l'emploi de l'argot ne saurait durer plus de vingt années. Chaque génération se fait son argot et ne comprend plus eelui de ses aînées. Elle le trouve même 'suranné et ridicule....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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