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Le Petit Journal, 11 août 1932

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Le Petit Journal
11 août 1932


Extrait du journal

Le cadarre d'un homme portant des blessures suspectes est retiré du fleuve à Villennes-sur-Seine On croit se trouver en présence d'un crime Avant-hier, un marinier de Villennessur-Seine, M. Carrère, retira du fleuve le corps d'un homme. L'examen du cadavre, auquel se livra la gendarmerie de Poissy, révéla des blessures suspectes : une fracture du crâne laissant échapper la cervelle, une blessure derrière l'oreille droite, une deuxième au menton, une autre à l'a vant-bras et une à l'aine, incitèrent le médecin à refuser le permis d'inhumer. Les différentes blessures, excepté la fracture du crâne, paraissaient en effet avoir été faites au moyen d'un couteau. De plus, de nombreuses ecchymoses au visage renforçaient l'hypothèse d'une lutte. Le pantalon de l'homme était baissé jusqu'à mi-jambes comme pour l'empê cher d'exécuter le moindre mouvement et les poches étaient retournées. Le mort est identifié Or, le jour de la découverte du ca davre, un mécanicien de Poissy, M. Vic tor Chevalier, 55 ans, avait signalé la disparition de son fils Emile, né le 19 mai 1909, manœuvre, habitant avec lui, rue du Clos-Miroir. Mis en présence du noyé, M. Cheva lier reconnut formellement son fils ; le Parquet désigna le docteur 'Moncet, de Mantes, pour pratiquer l'autopsie. L'hypothèse du suicide ne parait pas: en tous cas, devoir être retenue en rai son des blessures relevées. Un malheureux père Dans sa maisonnette, rue dû Clos-Mir roir, M. Chevalier accablé de douleur, sanglote un instant, lève les yeux et nous regarde : — Je reste sans comprendre. Mon flls n'était pas batailleur et sur lui on ne peut que recueillir de bons renseignements, Je suis garant de son honnêteté. Il avait épousé en 1928 Mlle Olga Connin; de leur mariage un enfant était né et était mort quatre mois après. Peu à peu le dés accord entra dans le ménage. La femme lé gère décida de se séparer de son mari et bientôt un jugement du tribunal de Ver sailles condamnait mon fils à payer une pension alimentaire de 75 fr. par semaine a sa femme, ce que du reste mon fils se refusa toujours à faire, si bien qu'au mots d'août 11 devait lui remettre une somme de 1.500 francs. Exaspéré mon fils essaya d'oublier ; une jeune fille de Poissy entretint avec lui des relations amoureuses et n'allait pas tarder à être mere. Mais pour moi tous ces soucis ne suffisent pas a. expliquer un geste de désespoir de la part de mon fils. N'a-t-il pas été plutôt victime de Polonais ou de Marocains, que l'on avait chargés d'accom plir une- vengeance.'. - , A mes yeux, Il y a eu crime. Aux enquêteurs de découvrir le ou les auteurs....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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