Extrait du journal

penserontles indifférents?... N’avons-nous pas une situation indépendante qui nous permet de vivre à notre guise ?... Miette, tenue au courant des intentions d’Adrienne. ne put croire que l’aliénée eût re couvré la plénitude de ses facultés. Elle mettait sur le compte d'un dérangement d’esprit l idée si bizarre «te la choisir pour marraine. Il fallut que l'armateur insistât pour lui faire accepter cette faveur. La chose convenue, Adrienne décida qu’on donnerait à son enlant le nom que portait la fille de Miette. — Elle se nommera Louise, dit-elle, comme l’autre. Ce sera une laçonde les confondre dans votre affection, ma bonne Miette, ajouta-t-elle avec un soupir. Le baptême lut fixé à quelques jours de là; et. tandis que M. Ribérolles s’occupait de faire les démarches nécessaires, de leur côté, Adrienne et Miette confectionnaient la robe de baptême. Quinze.iours plus tard, l'église Sainte-Réparaie était littéralement bondée de monde. De bonne heure, la foule s’y était portée, sa chant que pour la cérémonie qui allait avoir lieu il n’y aurait certainement pas place pour tout le monde. L'intérieur de l’église, si originale avec son ornementation à 1 espagnole , était illuminée comme on lait pour les grands mariages. Toutes les chapelles étaient pleines, les assis tants ayant pris les places qui se trouvaient libres. Aux abords, les mendiants, en grand nom bre, se tenaient anxieux, attendant avec la perspective d'une importante récolte de gros sous. Tout à coup deux voitures, se faisant faire place dans le public nombreux qui stationnait là, formant la haie, vinrent s'arrêter devant la porte de l’église. IL a suite ù demain.) Joies CARDOZB,...