Extrait du journal

mentaire que ces procédés. On n’aura des ministères solides que lorsqu’ils ne tombe ront que sous un vote de la Chambre et que lorsqu’aucun des membres du ministère tombé ne pourra faire partie du nouveau ca binet. Ce sera la seule manière de supprimer les intrigues entre ministres les uns contre les autres et de donner à ces ministres la so lidarité qui seule peut former les majorités homogènes, c’est là une pratique constante, en Angleterre, et que nous avons eu le grand tort de ne pas respecter. Du Soleil,sous la signature de M. Edouard Hervé : Certains journaux républicains nous de mandent si nous posons la question entre la République et la Monarchie. Nous posons tout simplement la question entre l’honnêteté et la malhonnêteté. Il y a beaucoup d’hon nêtes gens parmi les républicains ; qu’ils s’unissent donc à nous pour se débarrasser des autres. A la République de montrer qu’elle peut séparer sa cause de celle des corrupteurs et des corrompus qui l’ont conduite pendant ces dernières années. Si elle ne le peut pas, ou si elle ne le veut pas, elle sera entraînée dans le précipice avec eux. La Liberté dit : Toutes les anciennes concentrations sont dissoutes. Pas plus aujourd’hui qu’au paravan t, il n’y a à la Chambre les éléments d'une majorité gouvernementale homogène et du rable et il faut bien nous dire que le parti qui est au pouvoir ne forme, au Palais-Bour bon qu’une faible minorité. La situation sera donc, comme auparavant, à la merci d’un in cident ou d'un hasard. Il est vrai que la ques tion irritante du Panama est devenue moins dangereuse.au point de vue parlementaire. Il est manifeste que le gouvernement, la commission d’enquête et la magistrature font tout ce qu’il est possible pour découvrir, at teindre et punir les coupables; on ne peut donc leur demander davantage et, sous ce rapport, il n’y a pas de crise à prévoir. Mais, combien d’autres écueils se dressent çà et là, sur lesquels un accident est possible. Non ! l’horizon n’est pas rasséréné et les vents orageux ne sont pas rentrés dans l’antre des tempêtes. Mais, contentons-nous

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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