Extrait du journal

dent dehors, dans l’ombre, pour nous faire croire qu’ils sont partis A la sortie, nous ou vrirons l’œil, en nous séparant ostensible ment Allons, c'est le moment . de la prudence et du sang-froid ! Et, jetant une pièce de monnaie sur la ta ble de. marbre. M Jules lança cette invita tion : — Payez-vous, patron !... Les deux hommes sortirent ensemble du dé bit. fouillant d un même regard prompt et scrutateur les alentours mal éclairés. — Personne : fit Georges entre ses dents— Pas sûr. répliqua M. Jules. Puis, haussant la voix : — Allons, à revoir, ma vieille branche : à demain, dors bien ! Et, tandis que son nssocié s’enfonçait dans le pays, les deux mains dans ses poches, il prit là route qui conduit à un passage à ni veau situé un peu au-dessus de la gare. Chacun des deux associés se rendait ainsi, par des chemins différents, à ce but qualifié de leur commun voyage « Les ruines ». C’était un amas bizarre de vieilles fonda fions en solide maçonnerie, mises à découvert par des fouilles assez récentes Situées dans des terrains arides, déserts et vallonnés, sur la droite de la voie ferrée, entre 'Nanterre et la Garenne-Bczons. elles sem blaient être les vestiges d’un ancien château féodal. Tout en s’acheminant vers ces ruines, non sans avoir fait d’abord un long détour dans ia campagne déserte. IM Jules s’assurait de temps à autre, par un regard prompt jeté en arrière, qu'il n'était pas suivi. La nuit était obscure, de gros nuage noirs roulaient au ciel . un silence lourd pesait sur toute la nature. 1 ex-homme d'affaires, péniblement impres sionné, parvint enfin, par un chemin de car rière abandonnée depuis longtemps, jus qu’aux premières voûtes des ruines, reliées à d’autres par de longs souterrains....