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Le Petit Marseillais, 21 novembre 1904

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Le Petit Marseillais
21 novembre 1904


Extrait du journal

et il fonde cette espérance sur le concours entier que lui donne la franc-maçonnerie. Il est certain, en effet, que le Grand-Orient agit le plus tortement qu’il peut sur les députes soumis à son influence, pour qu’ils soutiennent le cabinet, et les 29 voix de majorité qu’il vient d’obtenir ne sont dues qu'à cette puissante intervention. Mais les difficultés restent toujours très grandes et la situation du ministère parait inextricable, en dépit de la docilité appa rente de la majorité. L’affaire des fiches maçonniques n’est pas terminée. Elle va être reprise à la première occasion. M. Berteaux, le nouveau ministre, sera mis en demeure de déclarer par oui ou par non s’il entend continuer le système de délation établi par son prédécesseur. Il faudra qu’il se montre catégorique, sinon on le harcèlera. Il jouit de quelque répit en cet instant, parce qu'on veut lui donner le temps d’orienter sa ligne de conduite. Les sympathies très réelles qu’il compte à la Chambre n’empêcheront point qu’il ne soit mis, à son tour, sur la sellette.Par ce que nous savons de lui,nous pouvons dire qu’il réprouve les moyens employés par le général André. Depuis qu’il est installé au ministère, on a brûlé un grand nombre de fiches policières, mais la quantité en est si considérable qu’il en reste encore beaucoup. Le caractère de M. Berteaux répugne à ces hideux procédés et son activité ne s'accommoderait guère du rôle de roi fainéant que le général André a rempli pendant son passage au minis tère. Ce vieux militaire n’y faisait pro prement rien. Il était, à la lettre, un ins trument entre les mains de trois officiers bien connus, dont les noms ont été maintes fois prononcés en ces derniers jours et qui étaient eux-mêmes des instruments entre les mains des frères de la rue Cadet. Le...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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