Extrait du journal

au rez-de-chaussée ou à l’entresol, où ils passent toute la journée, les germes de leur mal. Les logements des étages inférieurs sont d’autant plus visités par la maladie qu’ils ont moins d’air et de soleil. Les parties hautes des immeubles, môme si leurs locataires sont plus pauvres, s’as sainissent sous l’influence des rayons solaires. Ce ne sont pas des hypothèses, mais des constatations réelles et statistiques. A Londres, la tuberculose a diminué par la construction de petites maisons peu élevées et isolées. Il n’est donc pas oiseux de soumettre les architectes et les entrepreneurs à des règles strictes, à des prescriptions for melles. La maison insalubre est le foyer do propagation des maladies conta gieuses et surtout de la tuberculose. Par conséquent, les maires ont deux fois raison de réglementer et de surveiller le logis, d’abord à cause de ses habitants, qui ne doivent pas être sacrifiés, quelle que soit leur misère ou leur ignorance, ensuite à cause de tous les voisins et de tous les habitants de la ville. Riches et pauvres sont solidaires dans toute la Jqree du terme et bénéficient, les uns indirectement, les autres directement, de toutes les mesures d’hygiène publique et privée. Ce n’est pas trop demander aux pou voirs publics et aux administrateurs locaux, que cette garantie essentielle d’une habitation saine.D’autres éléments interviennent et compliquent la question, tels le défaut de ressources et l’encom brement. Mais beaucoup sera déjà fait lorsque toutes les maisons habitables et habitées seront construites, éclairées, aérées d’après les données de la science, de façon à ménager et à sauvegarder la santé des habitants. C’est la première tâche à remplir, le premier devoir d'or dre collectif que l’aménagement do loge ments irréprochables. Puissent les administrateurs s’inspi rer de la loi nouvelle et du congrès récent pour assurer partout, aux locataires de toute condition sociale, ce premier bien fait d’un foyer salubre. PAUL STRAUSS....