Extrait du journal
OPINIONS D’AUJOURD’HUI ET OPINIONS DTIIER C’est dimanche pi uuiiam que M. Waïuecicnousaeau doit prononcer à Toulouse le grand discours qu’il a fait annoncer avec tant d’éclat, où il doit célébr er la gloire de la politique radicale à laquelle, présente ment, il préside. En attendant la démonstration des méri tes du système gouvernemental qui a • en M. Waldeck-Rousseau son apôtre le plus plus dévoué, il doit être intéressant de savoir quelle opinion professait le même M. Waldeck-Rousseau, il n’y a pas bien longtemps encore, en 1895. Cette année-là, le 3 février, M. WaldeckRousseau avait choisi Lyon, comme il vient de choisir Toulouse, pour y porter une retentissante profession de foi, et voici le principal extrait de son discours : Messieurs, s’il vivait aujourd'hui, cet esprit si puissant et si sage, Gambetta, il serait traité de modéré! Le plus sûr moyen de définir des choses aussi insaisissables est peut-être de placer ses doctrines sous !c patronage de certains souvenirs. Eh bien, si celui qui a donné au parti républicain sa méthode et sa doctrine — si celui qui a porté le coup décisif, je ne dis pas seulement à l’Empire de Napoléon 111, mais au césarisme, en plaçant le dogme de la souveraineté républicaine au-dessus des égarements et des défaillances auxquels le suffrage universel peut être exposé, était un modéré — si l’homme qui a, dans les discours de Cahors et dans tant d’autres, formulé un pro gramme républicain si vaste, qu’à peine nous en avons réalisé quelques lambeaux, était un modéré... — si celui-là qui a prononcé Celte admirable parole, odieusement défigurée : « Il n’y a pas une question sociale, il y a des questions sociales ! » Si celui-là était un modéré, avec lui, comme lui, après lui, Je suis fier
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
