Extrait du journal

rageusement. suppléant par son énergie morale aux défaillances de sa force physi que ; mais enfin il lui fallut bien se ralen tir. A la futaie deux fois séculaire un taillis presque inextricable avait succédé. Il de venait indispensable de suivre dans ce fourré les étroils sentiers tracés par les fauves allant au gagnage, et, quand ces sentiers manquaient, de s’ouvrir un pas sage parmi les inextricables enlacements des jeune pousses. Les jambes chancelantes du fugitif com mençaient à se dérober sous lui ; ses pieds endoloris trébuchaient presque à chaque pas; la faim, et surtout la soif, le faisaient cruellement souffrir. Vingt fois il fut au moment de se laisser tomber sur un lit de mousse et, quel que fût le risque dece temps d’arrêt,d’y prendre un repos que chaque minute écoulée lui rendait plus nécessaire. il résista cependant à cette tentation, et il continua en disant : — Je ferai ce qu’a fait Ljali. Jusqu’à ce qne ie tombe, j’irai! Enfin le taillis s’éclaircit, puis cessa tout à fait, et Saint-Maixent déboucha dans une assez vaste clairière au centre de laquelle existait un monticule de forme imprévue, une sorte d’escarpement rocheux à demi couvert de broussailles et de plantes para sites. Au bas de cet escarpement un mince filet d’eau, sortant du sol entre des masses de granit, allait former un peu plus loin une petite mare limpide et profonde qu’ombra geait un groupe de grands arbres, gracieux abreuvoir préparé par la main de Dieu luimême pour les chevreuils, les sangliers et les petits oiseaux des bois. La vue de cette belle eau claire ranima Saint-Maixent. Il y courut ; Il y baigna son visage et §es malas eUUttll* U bu.t. comme...