Extrait du journal

En publiant cette lettre et en obligeant ainsi les pouvoirs publics à porter leur attention vers cette question, le Petit Parisien nous a donné l'aide la plus précieuse qui soit pour faire aboutir une réforme dont le but hautement humanitaire ne peut échapper à personne. Aux termes de la loi du 14 juillet 1905 sur l'assistance aux vieillards infirmes et incurables, le taux mensuel d'allocation ne peut être inférieur à 5 francs, ni supérieur à 30 francs. Pendant la guerre, le Parlement, ému de la situation précaire qui était faite aux assistés par les difficultés de la vie, a bien voté la loi du 28 juin 1918. Or, non seulement cette loi n'augmente le taux du secours mensuel alloué aux vieillards, infirmes et incurables que d'une somme de 10 francs à la charge de l'Etat, c'est-à-dire d'une quotité tout à fait insuffisante, mais encore cette augmentation n'a qu'un caractère provisoire, puisqu'elle doit, aux termes mêmes de ladite loi, ne pas être versée pendant plus d'une année après la publication du décret portant fixation de la date de cessation des hostilités. Elle ne peut donc être considérée comme une solution à la question....