Extrait du journal

ILS sont déjà plu* ds cent soixante mille qui sont partis sur le* routes de Normandie, plu* de cent soixante mille pauvres gens qui ont, tout quitté, tout perdu. Tragique exode vers l'inconnu, qui dépasse en horreur celui ÔB 1940. Il y a quatre ans, les civil* fronçai* fuyaient devant les armée* allemande* bien, avant que le iront soit venu jus qu'à eux. Aujourd'hui, le* population* normande* n'ont pa* vu venir le dan ger : ignorants de* «outfrance* de la guerre, le* habitants de la Manche, du Calvado* et de l'Orne *e *ont laissé bercer par les folies promesse* de ceux qui « combattent » derrière le* micro* de Londre* et d'Alger. La libération devait être rapide et le* combats fini* , avant même ,de prendre an caractère trop dévastateur. Réveil terrible au lendemain du débarquement : un déluge de feu s'est abattu sur les campagnes, sur les village* ; le* cloches n'ont pa* sonné la paix, mais le toc*in. 11 a fallu par tir sous le pilonnage meurtrier de* lourd* canons de la Hotte britannique, •ou* lee bombardement* incessants de l'aviation anglo-américaine. A la lueur des incendies, dans le fracas des murs qui" s'écroulent, il a fallu charger sur une voilure, *ur une brouette, le* quel que* hard** qui pouvaient être encore sauvée*. Il y a quatre an*, une file ininterrompue de voitures emmenait ver* des lieux d'asile la plu* grande partie de* évacués de no* régions menacées : aujourd'hui, le cheval reste le seul auxiliaire de ceux qui ont quitté de* ruines et marchent droit devant eux, fuyant l'enfer de Caen. de Vire ou de Saint-Lô. On nous excusera ce long préam bule, mais nous savon* par expérience qu'il faut aux Parisiens, comme aux citadins de nos départements du Ces tie, un grand effort d'imagination pour cpncevoir le martyre d'une d* nos plus belles province*. Le préfet de la Manche nous faisait toucher du doigt le fond de la détresse humaine lors-...