Extrait du journal

Dans la fixation de l’ordre des interpellations inscrites à son ordre du four, la Chambre a donné la priorité à celles qui ont trait a la crise agricole et c’est justice, car les intérêts agricoles sont prépondérants en France et ils sont de ceux dont la sauvegarde exige une solution ou des solutions urgentes. Mais si l’on en juge par la tournure qu’ont pris les premiers débats, la voie des solutions n est point facile à trouver, car les orateurs, qui se sont succédé jusqu’à présent à la tribune, ont su dépeindre en couleurs plus ou moins vives le mécontentement de tous ceux dont le sort est lié à la terre, ils ont été beaucoup moins brillants quand, du terrain de la critique, ils sont passés sur celui des remèdes a apporter a la situation. Critiquer est aisé, faire œuvre de constructeur est infiniment plus difficile et jusqu’ici les propositions exposées ne brillent pas par leur originalité. Trois ordres de solutions se dégagent de ces premières séances qui ont été consacrées à l audition des discours des interpellateurs, sans que le ministre de l Agriculture ait pu encore tirer la moralité du débat. Ces ordres de solutions, ce sont déjà de vieilles connaissances et nous avons pu saluer au passage la déclaration obligatoire , la taxation sur céréales et la création d’un office du blé. Examinons rapidement ce que vaut chacun de ces moyens....