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Le Populaire, 3 octobre 1936

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Le Populaire
3 octobre 1936


Extrait du journal

Ne dites pas à M. de Kerillis que la navette est faite pour essayer de trouver un terrain d'entente entre deux assemblées dont ni l'une ni l'autre ne veut être taxée d'opposition irréductible. Ne lui dites pas que le « régime parlementaire » exige qu'on se conforme à la Constitution et que celle-ci n'admet pas de loi. valable en dehors de l'accord de Chambre et Sénat. Ne lui dites pas, qu'après tout, la mesure d ' arbitrage obligatoire, dont le seul nom lui écorche si fort les oreilles-est soumise à revision légale dans un délai prévu. Tout cela n'est pour lui que de la poudre aux yeux. Il n'est pas dupe. L'amour des institutions démocratiques lui éclaircit la visière et il aperçoit très bien que derrière ces précautions il y a simplement l'abandon « à l'arbitraire d'un gouvernement socialiste qui se proclame l'ennemi de l'économie capitaliste et qui poursuit méthodiquement sa destruction. »...

À propos

En plein premier conflit mondial nait, sous l’impulsion de Jean Longuet, l’un des journaux les plus emblématiques de la gauche française : Le Populaire. En 1927, Léon Blum prend la tête de la rubrique politique ; dès lors, de grandes personnalités du socialisme français se succèdent parmi les collaborateurs. De 1940 à 1944, le journal continue de paraître, de façon clandestine, dans la zone sud. À la Libération, il jouit d'une popularité exacerbée par le succès politique de la SFIO.

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