Extrait du journal

Une des difficultés qui retardent la conclusion de l'accord concerne, paraît-il, la Hollande et la Suisse. Ni la Hollande ni la Suisse n'est partie au pacte ; ni l'une ni l'autre ne demande à y être comprise ou à y être visée ; ni l'une ni l'autre n'est garantie explicitement à l'heure présente par la Grande-Bretagne, la France ou la Russie soviétique ni ne demande cette garantie. Mais la clause essentielle du Pacte Tripartite est un engagement d'assistance mutuelle contre l'agression dont serait victime l'une de ces trois puissances, et l'on est d'accord, autant que je sache, pour assimiler à l'agression directe contre la Grande-Bretagne, la France ou la Russie soviétique, « l'agression différée » prenant pour chemin l'un des Etats limitrophes qui bornent ou protègent leurs frontières. Même en l'absence d'un engagement particulier de garantie, l'agression contre l'un de ces Etats limitrophes serait considérée comme une agression contre l'une des trois puissances signataires du pacte et le ferait jouer au même titre. Tel est le cas de la Hollande et de la Suisse en ce qui concerne le groupe anglo-français, des Etats baltes en ce qui concerne la Russie soviétique....