Extrait du journal

L'Italie aime tout Zola, son oeuvre d'art, comme son oeuvre de combat. Elle n'est joint choquée par Je s, côtés réalistes ; elle sait qu'une grande lumière de vérité et d'humanité partout répandue harmonise dans une oeuvre d'art les réalités grossières et les réalités puissantes ou belles, comme. la lumière du soleil harmonise dans la nature le fumier des fermes, la moisson des champs et la rose des jardins. Elle sait aussi que cette franchise d'universelle vérité devient naturellement héroïque quand elle se heurte au mensonge social, et que ce réalisme robuste et sain, s'il rencontre l'invention misérable des faussaires bourreaux, éclate en une protestation magnifique et un idéalisme indomptable. C'est ce qu'a traduit admirablement le ministre de l'instruction publique d'Italie, M. Nasi, lorsque, dans son télégramme à M. Chaumié, il résuma la tendance à la fois naturaliste et idéaliste de l'oeuvre de Zola, « expression de la vérité et instrument de la rédemption sociale »....