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Le Populaire, 20 novembre 1935

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Le Populaire
20 novembre 1935


Extrait du journal

Je sais bien ce que les avocats d'office commencent à insinuer. Un des décrets-lois bâclés à la veille du Congrès de Wagram prèscrit la déclaration préalable de toutes les réunions et manifestations quelconques. La réunion fasciste, murmure-t-on, était régulièrement déclarée ; la contremanifestation populaire ne l'était pas. Je né m'abaisserai pas à discuter cette répugnante argutie. Les Croix de Feu ne sont pas encore chargés que je sache, de constater les contraventions et elles ne se dressent pas à coups dé mitraillettes. Le gouvernement peut en être bien sûr, plus sûr encore aujourd'hui qu'à la veille de Limoges. Toute mobilisation de Croix de Feu à portée des agglomérations ouvrières provoquera forcément, infailliblement, des contre-manifestations. Et ces contre-manifestations seront toujours illicites, par le fait même qu'elles seront spontanées et immédiates....

À propos

En plein premier conflit mondial nait, sous l’impulsion de Jean Longuet, l’un des journaux les plus emblématiques de la gauche française : Le Populaire. En 1927, Léon Blum prend la tête de la rubrique politique ; dès lors, de grandes personnalités du socialisme français se succèdent parmi les collaborateurs. De 1940 à 1944, le journal continue de paraître, de façon clandestine, dans la zone sud. À la Libération, il jouit d'une popularité exacerbée par le succès politique de la SFIO.

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