Extrait du journal

Après le vote unanime du Tribunal des garanties constitutionnelles après la signature du décret d'amnistie par le président de la République, aucune entrave légale ne pouvait plus retarder la libération des prisonniers politiques La volonté populaire a forcé les Bastilles espagnoles : des milliers de militants condamnés à de longues peines ou en instance de jugement ont été libérés. Parmi eux se trouve Gonzalez Pena, le chef de l'insurrection asturienne, condamné à mort par le Tribunal de guerre, et qu'une puissante campagne d'opinion publique dans tous les pays avait arraché au bourreau. On se rappellera que Gil Robles et les monarchistes avaient provoqué une crise ministérielle en protestant parce que la peine de mort prononcée contre Pena et contre Teodomiro Menendez avait été commuée en trente ans de réclusion. Encore à la veille des élections, les droites avaient monté contre Pena un nouveau procès au sujet de la saisie des fonds de la Banque d'Espagne à Oviedo en octobre 1934. - Maintenant, Gonzalez Pena reprend sa place parmi les mineurs as turiens et M. Gil Robles quitte la présidence de l'Action populaire « pour raisons de santé »....