Extrait du journal

Mais alors, si la loyauté du consentement de la Tchécoslovaquie est cautionnée au même titre que sa sécurité, si c'est bien le plan anglo-français qui reste la base de l'accord, ainsi que le Fiihrer-Chancelier le proclame et le répète, si par conséquent le différend ne porte plus que sur les moyens d'exécution pratiques de ce plan accepté comme base commune, alors une conclusion s'impose à l'esprit avec une force presque écrasante. Il est impossible que le Fiihrer se refuse à éclaircir ses propres déclarations. Il est impossible, si l'accord est obtenu sur les principes, qu'il ne soit pas étendu aux moyens. Il est impossible qu'avec une égale bonne volonté on n'aboutisse pas à un système d'application « honorable et équitable ». Il est impossible qu'on ne se mette pas dès à présent à sa recherche du même coeur. Il est impossible que le Fiihrer-Chancelier prolonge sa résistance aux derniers appels de M. Neville Chamberlain... et peut-être au prochain appel du Président Roosevelt dont lui-même vient de fournir le thème. Pour précipiter le monde dans la guerre quand le fond du problème est réglé, quand la victoire est acquise, quand on ne débat plus, selon le témoignage du Fiihrer-Chancelier en personne, que sur des conditions ou des détails, il faudrait une véritable fureur d'orgueil et de destruction....