Extrait du journal

Son imagination le transporte au jour d'une paix victorieuse. Il adjure d'avance les négociateurs éventuels de ne pas se faire d'illusions sur la possibilité ou la solidité d'une construction démocratique en Allemagne. Il les avertit que le racisme hitlérien englobe et représente l'Allemagne entière, y compris la pseudo-Allemagne de Weimar. Mais qui lui dit qu'au jour d'une paix ce qu'il appelle l'Allemagne de Weimar n'aurait pas déjà manifesté son existence ? Qui lui dit que cette résurrection d'une « bonne Allemagne » n'aurait pas été le facteur ou l'un des facteurs d'une paix plus prompte ? Qui lui dit que, dès aujourd'hui, parmi les mobiles qui pourraient arrêter les dictateurs dans l'exécution de leurs desseins funestes, jie. figure pas la conscience sourde d'une autre Allemagne — comme* aussi d'une autre Italie — qui commence à se chercher sans même se cacher tout à fait ?...