Extrait du journal

(Deuxième article. — Voir le Siècle du 10 août.) L'agriculture, pour prospérer en France, a besoin de bonnes voies de communication, de capitaux et tfë lumières. Les conditions dans lesquelles elle se trouve placée aujourd'hui expliquent trop bien son état d'infériorité relative. Nous avons signalé, dans notre premier article, les mesures pro posées dans plusieurs départemens pour arrêter le morcellement exagéré de la propriété foncière, morcellement qui crée sans cesse des enclaves nouvelles et met obstacle à toute amélioration de la culture. % Le défaut de lumières conspire avec l'esprit de chicane et d'égoïsme pour amener ce fatal résultat. Aussi, de tous les eneouragemens qui sont dûs è l'agriculture, le plus urgent, le plus indis pensable sans contredit, c'est l'enseignement spécial tel qu'il existe en Allemagne,. depuis les écoles primaires jusqu'aux cours les plus élevés. Par ce moyen on procure à l'agriculture ce qui lui manque, des organes dignes d'elle pour en faire valoir l'importance, et des cul tivateurs habiles pour la pratiquer. Les comices et les sociétés agricoles seconderont ce mouvement, surtout si les conseils-généraux ne se montrent point avares d'encouragemens pour ces utiles fondations. Ils doivent aussi solliciter avec insistance la prompte révision de la législature vicieuse qui pèse sur le sol. La Constituante, l'Assemblée nationale, Napoléon lui-même, ont eu à cœur de doter la France d'un code rural, et ce pendant un ajournement indéfini est venu attester ou de graves...