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Le Siècle, 17 août 1839

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Le Siècle
17 août 1839


Extrait du journal

me, il a obtenu un beau triomphe et a été rappelé, ave£ Mme Thilhon, pour recevoir une partie des couronnes qu'un enthousiasme un peu outré a fait pleuvoir aux pieds de la jolie cantatrice. Kelm et Gilbert, quoique chargés de rôles très ingrats, ont fait preuve de bonne volonté et d'intelligence. L'orchestre ne manque pas d'ensemble; cependant les nuances pour raient être observées un peu plus rigoureusement encore, et il serait a dé sirer que le chant fût moins couvert par les accompagnemens. Le solo de flûte du premier tableau est joué agréablement ; mais l'artiste qui en est chargé parait se préoccuper beaucoup trop de l'importance dè sa tâche et s'en acquitte avec l'émotion d'un homme modeste qui fixe l'attention du public. Nous l'engageons à prendre plus d'assurance. La modestie est moins que jamais la compagne du talent. Les chœurs chantent en mesure et assez juste : c'est tout ce .qu'on peut raisonnablement exiger d'eux. - La décoration du quatrième acte, qui paraît avoir été soignée et desti née à produire un grand effet, n'est pas très satisfaisante sous le rapport de l'art. On n'y voit que du bleu. Nous ne terminerons pas cet article sans payer un juste tribut d'éloges aux traducteurs du poème, MM. Alphonse Royer et Gustave Vaëz. Leur versification, riche, élégante et sonore, se prête merveilleusement au chant. Ils ont su faire d'un simple libretto une oeuvre poétique et litté raire. . Théâtre du Gymnave. L'Elève de Saumur, vaudeville en un acte, par M. Emile Vanderburg. Une vieille marquise vit retirée dans un vieux chateau en compagnie d'un petit-fils et d'une petite nièce qu'elle s'efforce d'élever dans l'amour des préjugés du bon vieux temps. Le jeune homme qu'elle a décoré du doux nom de Mimi, profite si bien de ses leçons qu'à l'âge de douze aus il est versé dans une ignorance complète. La jeune fille, plus âgée, a puisé dans son cœur quelques idées d'émancipation qui ne demandent qu'à être cultivées. Elle éprouve pour un avocat chargé de ses affaires un senti ment qu'elle devine sans pouvoir le définir. La marquise le devine-aussi et le définit fort bien ; mais, comme,l'amour n'entre pas dans son système d'éducation, elle n'y voit meilleur remède que le mariage de sa nièce avec un vieux gentilhomme incapable d'en inspirer....

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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