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Le Siècle, 30 avril 1886

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Le Siècle
30 avril 1886


Extrait du journal

mieux aller au poste, où il y avait toujours du monde, quel que fût le nombre des com pagnies restées dansée camp. Le chien est l'ami de l'homme et particu lièrement du soldat. Pourquoi ? Je n'en sais rien ; mais c'est une chose que j'ai eu sou vent l'occasion, de remarquer. Si vous avez un chien qui ne vous ait. jamais quitté, ne le menez pas deux fois dans une caserne, il y retournerait bientôt seul, et il ne se pas serait pas bien du temps avant qu'il y res tât tout à fait. Vous iriez le chercher, vous l'attacheriez, la première chose qu'il fe rait, dès qu'il serait lâché, serait d'y re tourner. On avait entouré le camp des indigènes d'une palissade au travers de laquelle les chiens passaient à volonté. Aussi, beaucoup de soldats, de sous-officiers avaient les leurs. Il y avait aussi celui de telle es couade, de telle compagnie; tous étaient plus ou moins savants. On donnait bien des ordres pour les faire disparaître dès que le nombre en devenait embarrassant ; mais les soldats chargés de les attraper, à qui il déplaisait de leur faire du mal, n'attei gnaient jamais que ceux qu'ils voulaient bien, les derniers venus, ceux qui n'étaient pas encore connus; les autres, les protégés, étaient toujours manqués au moment où on allait les saisir et trouvaient moyen de s'échapper à travers la palissade. Avec les bœufs, les chiens et les autres animaux, ce beau camp avait quelque chose d'un jardin zoologique ; il n'était pas un arbre, près des cases, qui n'eût sur ses premières branches un ou plusieurs singes, grands ou petits, rapportés des postes de l'intérieur par des soldats qui les conser vaient pour les emporter en France, quand le commandant du bateau qui devait les rapatrier voulait bien accepter ces animaux, ce qui n'arrive pas toujours. Quelques soldats avaient jusqu'à des ci vettes, des rats palmistes, sorte d'écureuil qui se tient de préférence sur les cocotiers,...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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