Extrait du journal

La chute du ministère Il y a huit jours, le ministère ayant laissé compromettre l’ordre public, la Chambre lui a donné un vote de con fiance. Hier, le ministère ayant préservé l'ordre public, la Chambre l’a renversé. Les socialistes et les radicaux n’étaient pas satistaits de ce que la police eût gêné quelques-unes de leuis manifestations. Ils s’en sont plaints avec amertume. Les amis de M. Méline et une partie de la droite se sont indignés avec les radicaux et les socialistes, et le ministère s’est trouvé par deux fois en minorité. Est-ce à dire d’ailleurs que la Chambre regrette qu’il n’y ait pas eu dimanche une émeute à Longchamp ou dans les rues de Paris ? Pas le moins du monde. Seulement, elle accomplit en général des actes incohé rents, dont elle ignore les motifs et dont elle ne prévoit pas les conséquences. On ne peut guère lui reprocher que cela, — ce qui,à vrai dire,est bien quelque chose, cm somme, elle est plus bête que mé chante. On n’a point eu une grande séance ni d’éloquents discours. Tout d’abord, la Chambre avait établi un droit de douane sur le permanganate de potasse et voté l’installation de boîtes aux lettres chez ceux des particuliers qui voudront les \ payer, — des « mougeottes », comme, à ce qu’a déclaré M. Bertcaux, le public les appelle déjà. M. Vaillant demanda alors à interpeller au sujet « des violen...