Extrait du journal

Nous n'avons point vu sans surprise la viva3ité avec laquelle certains journaux espagnols, p diverses nuances, s'expriment sur les affaires d'Andorre et l'acrimonie spéciale que, sur se point, un organe conservateur important, la Epoca, témoigne à notre pays. Nous sommes noins étonnés de voir un journal semi-officieux berlinois, la Post, enregistrer ces manifestations ivec une complaisance affectée. La petite république est placée, comme on sait, sous le protectorat collectif du gouvernement français, héritier des droits féodaux des comtes de Foix, anciens suzerains d'Andorre, et de l'évoque espagnol d'Urgel, dont les titres paraissent avoir aujourd'hui un caractère surtout ecclésiastique et diocésain. Il ne saurait s'élever un différend, si léger qu'il fût, entre la France et l'Espagne au sujet :d'un territoire minuscule, dont la neutralité importe également aux deux voisins, puisqu'elle couvre un point stratégique important de leur frontière commune, et l'agence Fabra, qui n'est ,pas étrangère au bruit élevé autour de cette affaĩre, s'est empressée de reconnaître qu'elle n'avait rien changé aux rapports des cabinets de Madrid et de Paris. D'ailleurs, nous l'avons dit, et. nous le répétons, notre gouvernement n'a point songé à faire occuper le territoire andorran par nos troupes; il s'est borné à prescrire une stricte surveillance des voies qui y accèdent, en quoi il n'a fait qu'user du droit de police que tout État possède sur ses frontières....