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Le Temps, 26 septembre 1884

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Le Temps
26 septembre 1884


Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Nous publions plus loin le texte d'une lettre que le ministre des affaires étrangères du gouvernement ottoman vient d'adresser à l'ambassadeur de France à Constantinople elle est relative au traité de commerce, qui a été conclu le 29 avril 1861 entre la France et la Turquie pour une durée de vingt-huit ans, et aux stipulations dont le gouvernement français demande une modification. Les traités de commerce que la Porte a conclus avec les différentes puissances sont tous basés, au point de vue des droits de douane, sur le principe uniforme de la perception de 8 0/0 sur les marchandises étrangères d'après leur valeur spécifique. Plusieurs de ces conventions commerciales arrivent au terme de leur durée, et en premier lieu celle qui existe entre la Russie et la Turquie. Usant dé son droit, le gouvernement ottoman a dénoncé ce traité un an avant son expiration, et i décidé qu'en attendant la conclusion d'un nouvel accord les marchandises russes payeraient à leur entrée en Turquie un droit de 8 0/0 ad valorem c'était une combinaison qui, en raison de la nature des marchandises russes, paraissait à la Porte favorable aux intérêts turcs. Les puissances, qui trouvaient un avantage à substituer le droit de 8 0/0 ad valorem au sys.tèmë des droits spécifiques, invoquèrent aussitôt la clause de la nation la plus favorisée, qui est inscrite dans tous les traités conclus par là Turquie; l'Angleterre, rAllemagn^ et l'Autriche réclamèrent l'applicatiSn àh régime accordé à la Russie. La France fit une" demande analogue. De la lettre que le ministre dès affaires étrangères de la Sublim'è-Porte adressé à notre représentant politique à Gonstantinople, il ressort que le gouvernement ottoman est disposé à consentir à cette modification, à condition cependant que les négociations exigées par ce changement de régime soient menées avec une certaine activité et qu'un délai soit fixé à l'expiration duquel, si une entente n'était pas intervenue entre les deux gouvernements, pleine liberté d'action serait rendue à la...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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