Extrait du journal

Le gouverneur général de Madagascar, on le sait, ne restera que quelques semaines en France. Il doit terminer dans ce court espace de temps lo règle ment d’un assez grand nombre d’affaires importan tes qui intéressent sa colonie. Le Temps lui est donc reconnaissant d’avoir bien voulu recevoir un de ses rédacteurs. Nous lui avons rappelé quelques paroles d’une conversation qu’il aurait eue à son arrivée à Mar seille avec un do nos confrères du Matin sur la né cessité de maintenir dans -un régime démocratique une politique d’autorité et sur quelques symptômes inquiétants qui se sont manifestés récemment. M. Augagneur nous a répliqué en riant: — Il ÿ a des gens qui démentent toujours même ce qu’ils ont dit. Moi, je ne démens jamais rien, même ce que je n’ai pas dit. Voilà tout ce que j’ai à vous dire. Je suis venu ici uniquement pour mloccuper des affaires de ma colonie. Si vous m’in terrogez sur ces affaires, je vous répondrai. — Dans ce cas, puis-je vous demander ce que vous pensez des plaintes élevées contre votre admi nistration par les missions protestantes françaises de Madagascar ? Les griefs qu’elles énumèrent sont nombreux, mais il y en a doux surtout qu’il faut re tenir. La direction d’une école protestante de jeunes filles indigènes ayant demandé à présenter des élèves au concours pour lo brevet de l’enseignement pri maire, vous auriez pris un arrêté interdisant aux filles d’aborder ce concours. Puis vous auriez, par des mesures d’exception, admis les élèves de certaines écoles catholiques à passer l’examen....