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Le Voltaire, 13 novembre 1880

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Le Voltaire
13 novembre 1880


Extrait du journal

Non, mais ces journalistes se permettent de blaguer ! Ils composent des sièges drolatiques de Frigolet ! Ils se flanquent des bosses balzaciennes de rire et des pintes rabelaisiennes de bon sang sur les saints codions démontrés et les andouilles les plus vénérables de la chrétienté !.,. Cœurs ingénus de journalistes ! Ecoutez un tantinet dans la direction du nord ; devers Tourcoing dressez l’oreille !... Soixante blessés ou morts, au choix.Sept pu huit mille hommes se torchonnant pour de bon, à coups de de triques et de briques, et, à travers la mêlée, une charge de gendarmes impartiaux qui taille dans le tas ce qu’il faut tailler de bras, d’oreilles et de nez peur rétablir l’ordre, l’alignement et la circulation. Et maintenant, riez, journalistes, mes frères ! Voilà comme on les prend vos facéties. O.i ne badine pas avec les rattachons....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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Données de classification
  • baudry d'asson
  • raoul rigault
  • mahy
  • laffitte
  • talandier
  • margaine
  • madier de montjau
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