Extrait du journal

A la suite de quelles basses intrigues, de quelles nauséeuses influences, de quelles (j'irais loin dans cet axe), me trouvai-je in vesti, récemment, des délicates fonctions de « membre du comité d'hygiène », nul ne le saura", je ferais le jeu de mes ennemis en dévoilant ces turpitudes. Toujours est-il qu'il n'y a pas très long temps (le terrible fléau asiatique sévissait alors en France) feus l'occasion d'assainir une cité contaminée, et de m'en aller, en société de Bornais graves, par les indus tries douteuses et les surveillables transac tions. Le premier fait qui me frappa, en cette occurrence, c'est que tous ces gens mettaient deux c à bacille. Force me fût, de dire à ces gens et autres que bacille rimait riche â im bécile. Sur ces entrefaites, nous advînmes chez un charcutier. — Pardon, fîmes-nous avec un rien de -prétention, veuillez nous indiquer comment et de quelle sorte vous vous débarrassez de vos résidus. L'industriel arbora, dès lors, une face où se peignait la stupeur. Sûrement il n'avait pas compris. — Pardon ? fit-il à son tour. — Vos résidus ? insistàmes-nous. Et moi, très intelligent : — Vos déchets ? expliquai-je. Alors un large sourire sabra la bonne figure luisante de l'industriel. — Mes déchets î .Un silence suivit, et l'homme reprit • — Des déchets ! Des résidus l Eh bien, si on avait des déchets dans la charcuterie, je me demande avec quoi on la ferait. — Mardi....