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L’Écho rochelais, 14 janvier 1857

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L’Écho rochelais
14 janvier 1857


Extrait du journal

On regarde toujours l'affaire de Neuchâtel comme arrangée, depuis que les propositions faites d’un commun accord par la France cl l’Angleterre ont été reconnues acceptables. C’est aujourd’hui mémo , 1 i Janvier , que l’assemblée fédérale examinera ces propositions cl se prononcera. On attend avec impatience le résulta! de sa résolution solennelle, mais per-^ sonne ne doute que son avis ne soit entièrement conforme à celui du Conseil fédéral suisse. il faut se féliciter d’une solution qui écarte les embarras sérieux dont l’Europe était menacée. Bien autrement qu’une guerre lointaine, une lutte entre la Prusse et la Suisse éta;t de nature à engendrer des complications graves et inattendues. H y avait à craindre un contre-coup funeste, des agitations intérieures, des diversions favorables aux entreprises des partis, un concours do circonstances imprévues dont ^'au raient pas manqué de profiler l'esprit de désordre et d’a narchie. En excluant l’idée que celle lutte pût faire sortir certaines Puissances du rôle de la neutralité cl les entraîner dans i’orbile de son action , et il est facile de comprendre qu’avant mémo l’ouverture des hostilités, la plupart des Etals placés dans le voisinage des parties contondantes se voyaient obligés de recourir aux mesures que réclamait la sûreté de leur terri toire. lin mouvement général de troupes s’effectuait ; des corps d’observation allaient s’établir aux frontières ; la France et l’Autriche se prémunissaient du côté des Alpes; chacun se trouvait ainsi sur le qui-vive et dans l’attente d’èvénemens qui pouvaient acquérir de vastes proportions. D’un autre côté, on avait à craindre que le passage des troupes prussiennes destinées à l’invasion do la Suisse , pas sage autorisé par ce'tains Etats et refusé par d'autres , ne devint encore une source de difficultés, d’embarras et do conllils. A tous les points do vue, dans l’intérêt des deux nations qui étaient près d’en venir aux mains, comme dans celui de la paix générale, on doit donc se réjouir qu’une solution amiable prévienne à temps de sanglans débats. Du reste , sous le rapport de l'amour-propre national, celte solution n’impose à chacune des deux parties aucun sacrifice qui ne soit compensé par un avantage. Le JJitnd a raison con séquemment de déclarer d’une façon semi-officielle que la Suisse adhère aux conditions d’une paix honorable : mais co journal a tort do laisser entendre que son pays a obtenu ce qu’il désirait .et que la Prusse a élé contrainte de s’exécuter sur toutes ses prétentions. Cela n’est ni juste ni vrai. Lu seul fait le prouve : la Suisse avait déclare d’abord et formellement que les prisonniers ncuchàtelois passeraient devant les tribu naux ; aujourd’hui elle consent à les rendre à la liberté sans jugement préalable. C’est une concession capitale et qui serait du tout au tout si elle n’avait pour correctif celte condition que...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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