Extrait du journal

més, annonçaient le dénouement pour l'automne, et à l'automne l'ajournaient au printemps suivant... Nos poilus auraientils la force d'endurer les fatigues d'un deuxième, d'un troisième hiver passé dans les tranchées ? On le jugeait impossible. Ils supportèrent sans faiblir ces épreuves. Les pessimistes s'abusaient, les optimistes pareillement. La Russie, sur laquelle nous fondions tant d'espérances, s'effondra. Les Italiens, parvenus aux portes de Trieste reculèrent en désordre jusqu'à Venise. L'Allemagne, maîtresse de l'Orient, occupait les côtes de la Baltique, et groupait contre le front occidental la masse de ses troupes victorieuses... Les Américains, il est vrai, volaient à notre secours. Mais viendraient-ils assez vite ? Que de noirs pressentiments !...