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L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye, 10 juin 1871

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L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye
10 juin 1871


Extrait du journal

dimanche dernier pour y changer de linge, mais il a été arrêté au moment où il se disposait à rentrer à Paris. — Dans les journées des dimanche 4 et de mercredi 7, Saint-Germain a été traversé par deux forts convois de prisonniers fédérés venant de Pontoise et dirigés sur Versailles. — Mardi soir, vers sept heures et demie, le quartier de la rue Neuve-de-l’Église, a été mis un instant en émoi â la vue de quelques individus emmenés à la maison de sûreté par des chasseurs et des gendarmes ; on croyait déjà à une arrestation «l’insurgés, mais il ne s’agissait que d’ivrognes qui venaient d’insulter un officier. — Deux escadrons du 3e hussards sont passés avant-hier à Saint-Germain, allant à Rouen, où leur arrivée, et celle d’autres troupes, venant par la voie de fer, va coïncider avec le moment où les Prussiens quittent définitivement Rouen et la Nor mandie; déjà ils ne sont plus à Dieppe et ont commencé leur mouvement vers Amiens. — Hier vendredi, a passé à Saint-Germain une batterie d’artillerie se dirigeant aussi sur Rouen, et sont également arrivés, deux autres escadrons du 3° hussards, ayant la même destination. — La compagnie de l’Est a reçu l’ordre de pré parer soixante-dix trains pour le transport des troupes allemandes en Allemagne. « C’est, dit le Gaulois, un premier allégement du fardeau de l’occupation; l’importance de ce fait est considérable. — Sous le titre de : Protestation de la Franc-Maçonnerie de Franco le Gaulois contenait dimanche dernier l’article suivant : Nous recevons communication du document suivant : A.*. L.\ G.*. D.*, G.*. A.*. D.\ l’univ. Grand Orient de France. Suprême conseil pour la France et les possessions françaises. 0.*. de Paris, 29 mai 1874 (E.\ V.*.). AUI FR.*. ATELIERS DB L’OBÉDIENCE. TT.-. CC.-. FF.-. Les criminels et douloureux événements dont Paris vient d’être le théâtre ont donné lieu, de la part d’un certain nombre de francs-maçons à des actes qui ont ému ajuste titre la maçonnerie, non seulement en France, mais à l’étranger. Ces actes, la conscience publique en a déjà fait justice. D’ailleurs, les principes de notre institution et ses lois interdisaient absolument les manifestations auxquelles s’est livré ce groupe de francs-maçons ou soi-disant tels, recrutés pour la plupart on ne sait où, et dont la majeure partie, nous sommes heureux de le constater, n’appartenait pas à l’obé dience du Grand-Orient de France. Il n’est pas dans les attributions du conseil de l’ordre de statuer sur des faits de cette nature à moins d’en être régulièrement saisi. L’assemblée générale du Grand-Orient a seul qualité pour en connaître. Mais, ce que nous tenons à déclarer bien haut, c’est que, si le Grand-Orient de France n’a pu, par suite de la dissémination de ses membres, empêcher de pareils actes, il les a réprouvés et n’y a participé en aucune manière. Dès le 29 avril, le jour même où avaient lieu ces coupables manifestations, et avec l’immense regret de n’avoir pu agir plus vite, les membres présents du conseil de l’ordre adressaient à tous les présidents d’ateliers, et faisait insérer dans divers journaux une protestation contre les résolutions prises dans une assemblée de francs-maçons au Châtelet ; la veille, une réunion nombreuse de vénérables des loges de Paris avaient également protesté cl tenté d’empêcher ces manifestations. Tous ces efforts ont été vains et sont venus échouer contre des passions soulevées par des influences intéressées et perverses. Voilà, TT.*. CC.*. FF.'., ce que, en l’absence du grand-maître, les membres du Conseil de l’ordre, présents à Paris, croient devoir, sans tar der, porter à la connaissance de tous les francsmaçons, afin que les actes qui nous ont émus restent tout entiers sous la responsabilité de ceux qui les ont commis, et qu’il soit bien constaté que la maçonnerie française, en tant que corps cons titué, ne s’est pas écartée un seul instant des principes qui font sa force et des autres lois qui la régissent....

À propos

Fondé en 1851, L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye était un hebdomadaire régional. Il paraît jusqu’en 1896.

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