Extrait du journal

Voilà donc enfin la question bien posio. M. Herbette est un esprit net, indépendant, et qu'aucun préjugé, même parlementaire, ne retient d'exprimer résolument les idées qu'il c.roit justes. C'est pourquoi on l'écoute volontiers, beaucoup plus volontiers sans doute que les écrivains du Temps dont les critiques et les plaintes restent en route, parce qu'ils n'ont point le courage d'aller jusqu'au fond des choses, de peur d'y heurter quelque dogme ou quelque intérêt de parti. Le T'cmps, lui aussi, réclame des hommes compétents. Mais je n'ai point vu jusqu'ici qu'il aü, osé dire ce que dit M. Herbette, à savoir qu'il faudrait commencer la réforme par en haut, entendez par les ministres eux-mêmes et, au-dessus de ces ministres, par le Parlement. Nul n'ignore, en effet, que dans la pratique, et depuis la fondation du régime, les ministres n'ont guère été considérés que comme les délégués du parti politique qui possède la majorité. Quand on forme un gouvernement, la question à résoudre n'est pas, pour nos maîtres, celle de savoir quels hommes, parlementaires ou non parlementaires, sont le mieux préparés à remplir les hautes fonctions auxquelles il faut pourvoir, mais tout bonnement j'allais écrire tout bêlement si la composition politique du cabinet correspondra aux désirs des deux Chambres. Ainsi s'est peu à peu introduite la coutume, même en ce qui...