Extrait du journal

Lorsque le cortège dea Anciens Combattants arriva, flanqué peut-être de quelques suspects, une confusion suez explicable se produisit, et quelques centaines de manifestants impossibles à identifier s'approchèrent des barrages de la police, à l'entrée du pont de la Concorde. Il y avait là des communistes armés, cherchant l'incident que les Anciens Combattants voulaient éviter à tous prix. Une nouvelle charge se produisit, et les gardes. jugeant la situation plus grave qu'elle ne l'était au début, se montrèrent d'une rudesse extrême dans la répression. Dans la mêlée, ils blessèrent un grand nombre d'Anciens Combattants dont les chefs. irrités au fond d'eux-mêmes, mais calmes dans leurs gestes, s'avancèrent alors vers le pont, M. Lebecq en tête bien entendu, aucun de ces anciens soldats ne possédait une arme. Une formidable poussée se produisit, et c'est alors que, le premier barrage ayant cédé, toutes les forces de police, affolées, accentuèrent encore leur action violente qui devait se terminer par des centaines de décharges de revolvers automatiques ou de brownings....