Écho de presse

Jack London dans L'Humanité

le 16/09/2019 par Pierre Ancery
le 18/11/2016 par Pierre Ancery - modifié le 16/09/2019
Charles Livingstone Bull, couverture du Saturday Evening Post 20 juin 1903, illustration de L’Appel de la Foret de Jack London - source : Wikicommons

"L'Appel de la forêt" parut en feuilleton en 1908 dans le quotidien dirigé par Jaurès.

Le 19 janvier 1908, L'Humanité annonce à ses lecteurs la publication en feuilleton d'un « captivant récit », L'Appel de la forêt, signé par Jack London, « grand romancier américain ».

 

"Tous ceux, grands et petits, qui liront L'APPEL DE LA FORET suivront avec émotion les aventures et les exploits de BUCK, LE CHIEN DE L'ALASKA, compagnon fidèle des Chercheurs d'or du Klondyke."

 

Intitulé dans sa version originale The Call of the Wild, le roman est d'abord paru aux États-Unis en 1903. L'un des plus connus de son auteur, il narre les aventures de Buck, un chien domestique envoyé dans le Yukon à l'époque de la ruée vers l'or. Jack London avait participé à celle-ci en 1897 et en avait ramené ce récit qui connut un grand succès.

 

La parution commence le 20 janvier. Dans ce premier chapitre, le maître du récit d'aventures plonge immédiatement le lecteur dans l'ambiance glaciale du Grand Nord.

 

"Buck ne lisait pas les journaux, de sorte qu'il était loin de se douter de ce qui se tramait vers la fin de 1897, non seulement contre lui, mais contre tous ses congénères, les grands chiens à longs poils, qui savent se tirer d'affaire aussi bien dans l'eau que sur la terre ferme, et qu'on traquait dans toute la région qui s'étend du détroit de Puget à la baie de Sandiego. Car les hommes, creusant, tels des taupes, la terre obscure, y avaient trouvé un métal jaune, enfoncé dans le sol glacé des régions arctiques, et les compagnies de transport s'étant hâtées de répandre la nouvelle à grand renfort de réclame, les gens se ruaient en foule vers le Nord."

 

L'Appel de la forêt paraît jusqu'au 7 février. Le 22 janvier, L'Humanité publie un portrait de l'auteur, alors âgé de 32 ans, qui se voit qualifié de "Rudyard Kipling californien". L'article insiste également sur l'engagement politique de London, proche de celui du journal.

 

"London est un Kippling (sic) socialiste, ardent propagandiste de notre Parti aux États-Unis, dans les rangs duquel il n'a cessé de militer depuis sept années. Dernièrement, il réunissait sous le titre significatif La Guerre des Classes, ses principaux articles socialistes."

 

Jack London quitta le Socialist Party en mars 1916. Comme L'Humanité le rappellera en 1928, il lui reprochait de « pactiser avec l'ennemi » et de trahir la lutte des classes pour se tourner vers la réforme sociale.

 

Il mourut le 22 novembre 1916, des suites d'une urémie, à l'âge de 40 ans.   

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