La mort de Rimbaud
Le Printemps des Poètes a lieu du 3 au 19 mars 2018. L'occasion de revenir sur la vie du plus fameux : Arthur Rimbaud.
Le 8 novembre 1941, Le Figaro consacrait une pleine page à Arthur Rimbaud, à l'occasion des cinquante ans de sa mort. Le journaliste et écrivain Thierry Maulnier revient sur le parcours du poète mythique, et sur ce qui le distingue de ses successeurs (et de ses imitateurs).
« D'autres poètes ont été tenus à l'écart par le monde : celui-ci a tenu le monde à l'écart. Il l'a traversé d'un pas rapide, cuirassé d'une intransigeance farouche, de l'allure pressée et pour ainsi dire impatiente de l'homme qui a affaire ailleurs. »
André Billy, quant à lui, revient sur la maladie qui obligea l'auteur des Illuminations, exilé en Abyssinie pendant toute la dernière partie de sa vie, à revenir en France pour se faire soigner. Il dut se faire amputer de la jambe, une opération qui ne le sauvera pas : il mourra à Marseille le 10 novembre 1891.
De son vivant, l’œuvre de Rimbaud avait eu très peu d'écho en-dehors des cercles de poètes de la capitale. La première mention de son nom dans la presse grand public n'a lieu que le 6 août 1885, dans une note de bas de page d'un numéro du Temps. Le journaliste y cite un extrait de son poème « Voyelles » :
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes. »
À l'époque, Rimbaud a totalement abandonné la poésie et vit au Harar, dans l'est de l’Éthiopie, où il fait du commerce de moka. Il lui reste six ans à vivre.