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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 8 septembre 1853

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
8 septembre 1853


Extrait du journal

MÉMOIRE Présenté par M. le préfet de la Seine à la commise ton municipale. Messieurs, Dès mon entrée en fonctions, je me suis attaché à mettre sous vos yeux un exposé général de l’état fi nancier de la ville. Ma note du 14 juillet, la première communication que j’aie eu l'honneur de vous faire, comprenait, en effet, tout à la fois un rapide examen du budget mwv mal et un aperçu comparatif des ressources et des dé penses hors budget, applicables aux grands travaux des halles centrales et à l’ouverture de la rue de Ri voli. Dans un mémoire en date du 29 juillet, j’ai eu pour but de développer la première partie de cet ex posé général, en éiablissaot avec précision la situation budgétaire de l’exercice courant, et en rectifiant, d’a près les résultats actuels, les prévisions de recette et de dépense du prochain exercice. Il me reste, pour compléter ces communications, h revenir sur la deuxième partie de mon travail, afin de vous donner les détails qui n’avaient pu y trouver place, sur les opérations relatives aux halles centrales et à la rue de Rivoli. J’aurais désiré vous soumettre beaucoup plus tôt ce nouveau mémoire; mais j’ai dû attendre le terme de la session du jury d’expropriation qui était chargé de régler les indemnités dues par la ville aux proprié taires et locataires des maisons nécessaires an prolon gement des arcades de la rue de Rivoli jusqu’à la place du Louvre. En effet, plus on avance dans la voie des expro priations, moiiiS les bases d’évaluation des dépenses restant à faire sont incertaines. Je ne me dissimule pas cependant que tout calcul de probabilité sur 1rs décisions conues du jury, quel que nombreuses qu’elles soient, restera jusqu’à la fin très-hypothétique. Rien n’est plus variable et moins susceptible d’être résumé par des formules constantes 3ue ces décisions. On comprend que l'appréciation ’une propriété dépende de conditions diverses, et que la valeur en soit fixée plus ou moins haut, selon le quartier, le voisinage, ('exposition, l’ampleur, la soli dité des constructions, la commodité des aménage ments intérieurs. Mais quand on jette un coup d’œil sur le tableau des indemnités réglées jusqu’à ce jour par le jury, et qu’on cherche à mettre ces indemnités en rapport, on reconnaît bien vite qu’.l faut renoncer h se rendre compte des énormes différences qu’on re marque entre elles. Deux propriétés sont voisines, contiguës même ; elles sont èga’ement solides, saines, commodes, bien exposées, bien fréquentées; le même jury les évalue, et le mètre carré de l’une se trouve payé le double et souvent le triple du mètre carré de l’aiitre. Que serait-ce si les jurys étaient différents! Les hommes chargés par la loi de prononcer souve rainement entre l’intérêt public et l’intérêt privé, le font consciencieusement, nul u’en doute ; mais leur conscience n’est dirigée par aucune règle positive. D’ailleurs le personnel change; les décisions subissent l’influence des seniimen's du jour : aucune jurispru dence ne peut s’établir. Les supputations auxquelles on peut se livrer pour déterminer à l’avance la dépende probable des grandes opérations de voirie, manquent donc d’un fondement certain et peuvent être à chaque instant contredites. Aussi, ne devrez-vous pas vous étonner, messieurs, s’il me faut modifier d’une manière assez sensible au jourd’hui quelques-unes des évaluations contenues dans ma note du 14 juillet. Je ne sais pas si je pourrai cette fois me mettre, pour l’avenir, à l’abri de semblables mécomptes ; mais .du moins je serai plus près de la vérité, puisque, de jour en jour, le champ des hypothèses se restreint. L’emprunt de 50 millions autorisé par la loi du 4 août 1851 est « destiné, concurremment avec les ressources municipales dont il sera possible de dispo ser chaque année, aux dépenses d’établissement des grandes halles et de leurs abords, et du prolonge ment de la rue de Rivoli. » Je suivrai cette division....

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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