Extrait du journal

à la misère, la vie commerciale du plus grand port de France à la suspension, et que la grève générale est à l’ordre du jour des délibérations révolutionnaires? Qu’en reste-t-il après le déploiement de 400 drapeaux rouges place de la Nation, après l’incendie d’Aubervilliers et la mise à sac de Saint-Joseph? Que reste-t-il de la sécurité privée après tant d’arrestations arbitraires suc cédant à tant de perquisitions illégales? Que reste-t-il de la fortune publique, lorsque le déficit se creuse, précurseur de la banqueroute? De ce trou béant dans nos finances, on a tort d’accuser M. Caillaux; le premier financier du monde ne ferait pas de meilleures fi nances avec un ministère qui menace le capital, qui entrave le travail, alarme l’industrie, trouble le commerce et jette la perturbation jusque dans les transac tions de l’agriculture. Vieil honneur français, que restera-t-il | de toi, lorsque le glorieux gardien de tes insignes est brutalement révoqué pour les avoir écartés de poitrines indignes de les porter? Que reste-t-il de la loi elle-même, lorsque, imprégnée des passions dû législateur, elle se commet dans la lutte dès partis; qu’elle cesse d’être code de justice, pour devenir instrument de guerre; qu’elle n’est plus la loi pour tous, qu’elle est la loi en faveur des uns et contre les autres ? En se souvenant, voit-on ce qu’a voulu la coalition maçonne, jacobine et révolu tionnaire, quand elle a constitué le minis tère Waldeck-Rousseau? Voit-on ce qu’a fait le ministère? Voit-on où il nous mène? D’autre part, voit-on que nous n’avons pas l’ombre d’une responsabilité dans l’état de division et d'anarchie où-une po litique infâme a mis le pays? Voit-on que c’est, au contraire, parce que nous vou lions la paix qu’on nous a fait la guerre qui ravage la France ? On ne peut pas ne pas le 'voir: que le pays juge donc sur ce qu’il voit; il con damnera à tout jamais la politique antinationale, collectiviste, maçonne, sectaire et jacobine, et, justice une fois faite, il reprendra ses glorieuses destinées. J. B....