Extrait du journal

« En y pensant toujours ! » Quand, après Schopenhauer, nous déconseillons de lire, on entend bien qu’il s’agit ici de livres de pure distraction, de ceux notamment qui n’apportent à l’esprit aucune richesse. S’il s’agit au contraire de livres qui fassent penser, le problème est tout autre, et l’on ne peut que féliciter un Marius Gonin qui fut si longtemps le secrétaire des Semaines sociales, se fixant, à 25 ans, le plan que voici : « Je vais me mettre à la recherche d’un bon livre de philosophie ; j’apprendrai ensuite un peu de théologie... Entre temps, je lirai Platon, Aristote, saint Augustin, Bossuet, Fénelon, Malebranche et Leibniz. » A la bonne heure ! Et s’il faut critiquer quelque chose, c’est l’ampleur du programme, non le désir d’apprendre à penser....