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La France, 1 février 1918

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La France
1 février 1918


Extrait du journal

„ EDITION DU SOIR FRANCE Fondée par Émile de Girardîn LE RAID DE CETTE HUIT SUR PARIS Un avion ennemi a été abattu WW- LES AVIATEURS ONT ÉTÉ FAITS PRISONNIERS (Communiqué officiel. — 11 heures.) Les premiers renseignements indiquent que quatre escadrilles d'avions ont fran chi les lignes au nord de Compïègne, se dirigeant vers Paris ; grâce à la limpidité de l’atmosphère, les appareils purent se tenir à une altitude très élevée. Us approchèrent de l’agglomération parisienne du côté nord et nord-est ; ils jetè rent successivement des projectiles sur plusieurs communes de la banlieue de Paris. Puis, survolant Paris, principalement sur la rive droite, Us lancèrent en quelques instants la presque totalité de leurs bombes. Les victimes : des femmes et des enfants Plusieurs de celles-ci n’ont pas éclaté, mais d’autres ont fait d’assez nombreuses victimes, parmi lesquelles on compte surtout des femmes et des enfants. Des hôpitaux ont été atteints. Plusieurs immeubles incendiés ou fortement en dommagés. Le nombre des tués atteint une vingtaine et celui des blessés dépasse une cinquantaine. Les services de police et de sauvetage ont fonctionné avec une remarquable célénté. Une trentaine d’avions français s’étaient portés, dès que le signal fut donné, à la rencontre de l'ennemi. Un avion allemand abattu Des combats ont eu lieu en plusieurs endroits, au nord de la capitale, au cours desquels un avion allemand a été abattu. Les aviateurs ont été faits prisonniers. autre part, un de nos appareils a dû chercher un point d’atterrissage dans Pans, par suite d’une panne de moteur. . , f1® 1111016 et le ““bailleur ont été blessés. Un rapport ultérieur donnera le chiffre total de nos pertes....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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