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La Lanterne, 17 juillet 1902

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La Lanterne
17 juillet 1902


Extrait du journal

A protester ouvertement, il ne reste guère que fa demi-douzaine de moutardiers des princes congédiés, les autres se contentent de manifester leur mauvaise humeur par une manière de rire vulgairement connue sous le nom de rire jaune. Tous les anti-quatrezingtneumstesy en constatant bon gré malgré la joie du peuple, l'interprètent, et lisent dans la lueur des lampions, soit la faillite de la République, soit la promesse des victoires réactionnaires. C'est facile, pas très drôle, mais fort innocent. Le Figaro a vu que le peuple riait avec abandon, à la bonne franquette, comme il sait rire quand il s'amuse. Un moins malin que Figaro aurait tout bonnement conclu que ces gens étaient heureux de vivre un jour de fête fortement ensoleillé. notre confrère devant un tel spectacle s'est dit aussitôt : Voilà des gens que ne tourmente pas le péril clérical, et qui n* tirent pas la langue dans l'attente de l'impôt sur le revenu....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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