Extrait du journal

j’ai affirme hier que les meneurs de la grève générale, c’est-à-dire cette douzaine de fainéants qui rêvent de réduire à la mendicité des milliers d’ouvriers qui tra vaillent, étaient d’accord avec M. Combes. J’ai dit que pour triompher ils étaient sûrs de l’appui du gouvernement. J’ai au jourd’hui la confirmation de tout ce que j’avais avancé alors. J’ai l'aveu de l’un des principaux intéressés. ' • Le sieur Evrard, qui est lui aussi secré taire général d’un syndicat minier, a pro noncé jeudi soir, à Lens, un long discours. En voici la péroraison : je n’ai pas ici à vous dire de faire grève, ni de continuer à travailler ; vous connaissez vos intérêts ; à vous de bien réfléchir avant de vous lancer dans une lutte qui pourra être longue, car les compagnies vont jouer leur dernier atout. Si la grève éclate, jurons de résister jus qu’au bout, quelles que soient les souffrances que nous devrons endurer. (J est un mouve ment comme nous n’eu aurons jamais vu, je...