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L’Avenir républicain, 20 décembre 1848

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L’Avenir républicain
20 décembre 1848


Extrait du journal

Les câbles, dont on ne peut jamais connaître l’état inté rieur, ne rompent que trop souvent en causant la mort des hommes logés dans la benne et la dégradation du puits. Mais alors même qu’il n’y a pas de rupture, ces câbles n’élèvent uu ne descendent à la fois qu’un trop petit nombre d’hom mes, et le temps employé pour cette opération par toute une brigade, constitue une grande perte sur la journée. Partout où l’on se sert d’échelles, les jours des mineurs sont moins menacés ; mais quelle fatigue pour les mineurs condamnés à gravir ce chemin d’autant plus pénible qu’il faut s’y engager après le labeur de la journée. Et d’ailleurs, qui rc sait que parvenus à un certain fige, qui n’est pas en core celui «le la vieillesse, les mineurs n’ont plus cette vi gueur juvénile qu’exige l’ascension des échelles des puits profonds, et que dès lors ils sont condamnés à la retraite? Les ingénieurs allemands et anglais ont donc rendu un éminent service aux mineurs et aux propriétaires de mines, le jour où ils ont installé dans les mines de leur pays, des machines qui dispensent l’ouvrier de la fatigue des échelles, le sauvent du danger des câbles et l'élèvent plus rapidement du fond des puits. Ces machines, qui sont composées de deux tiges verticales auxquelles un moteur à vapeur donne un mouvement de vaet-vient, ont été perfectionnées, dans ces dernières années, par des ingénieurs belges et français, et notamment par MM. Varocqué et Sainte-Preuve, ainsique noua allons l’expliquer. Dana les plus anciennes de ces machines, les liges oscil lantes sont garnies de petits patins ou étriers sur lesquels les ouvriers posent le pied, en s’accrochant delà main à un point plus élevé de la lige, el après avoir etc élevés d’un étage par l’une de ces liges, les hommes passent lestement sur l’autre, pour se faire élever parcelle-ci à l’étage supérieur. Ils arrivent donc ainsi, en passant et repassant d’une tige à l’autre, d’étage en étage, jusqu’en haut du puits ; mais ce passage alternatif d’une tige à l’autre n’est pas sans péril pour les ouvriers et pour les ingénieuis, et on a reconnu qu’on pouvait faire mieux. M. Varocqué, de Belgique, a remplacé les petits patins ou échelons par de larges planchers à balustrade qui offrent plus de sécurité au mineur, mais qui l’exposent encore à la terrible chance d’être écrasé, guillotiné entre deux planchers des deux tiges. Ainsi améliorées, les machines à liges oscillantes ont été installées dans plusieurs mines de Belgique, et !c gouverne-...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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