Extrait du journal

est impossible, dirons-nous avec le Temps « qu'un parti politique qui veut jouir de quelque crédit et exercer quel que action puisse pratiquer cette poli tique contradictoire/ qui consiste à donner et à retenir son adhésion à un régime établi. Moins que jamais, dans la situation où les royalistes se trou-, vent, donner et retenir ne vaift. On ne peut servir deux maîtres. Si les con servateurs auxquels s'adresse le piétendant au trône sont vraiment roya listes de cœur, ils seront toujours de mauvais républicains de fait ; au con traire, s'ils servent sincèrement la République, ils trahiront sûrement la monarchie. Le dilemme est rigou reux ; nul n'y échappera. Ceux qui voudront, suivre les conseils pratiques du comte de Paris et, en même temps, pratiquer les réserves mentales qu'il y joint,deviendront justement suspects à tous les partis, et, par cela même, perdant tout crédit, repoussés de tous les côtés, ils seront bien vite réduits à l'inaction par l'impuissance. C'est le soit de toute politique contradictoire de s'annuler dès qu'on veut la profes ser au grand jour, en face d'une dé mocratie qui veut être aimée et servie pour elle-même et pour elle seule. » Assez de manifestes, concluronsnous. Le temps n'est plus aux paroles mais aux actes....