Extrait du journal

On a vu dans le « Figaro » d'hier que l'Amirauté de Londres ne con firme ni ne dément l'information suivant laquelle des navires de guerre britanniques se trouveraient dans l'Océan Arctique, au large de la côte mourmane. Cette côte, libre de glaces toute l'année, va de la frontière de Nor vège à l'entrée de la mer Blanche qui, elle, est prise pendant huit mois par an en moyenne. Les Rus ses l'occupent iout entière depuis qu'ils se sont emparés du port fin landais de Pctsamo. Et nous avons signalé ici, il y a une dizaine de .jours, que des navires allemands y avaient été vus à diverses re prises. Des informations de bonne source ont précisé qu'ils ravitail laient par là les forces soviétiques opérant dans le nord de la Fin lande ; on sait, d'autre part, que le port de Mourmansk offre un abri aux bateaux de commerci» allemands rentrant dans leur pays, qui y font escale avant de redescendre vers le Skagerrack ou l'embouchure de l'Elbe. Il y a là une activité qui, même en dehors de tout autre des sein, explique suffisamment la pré sence des forces navales dans ces parages lointains (quatre à cinq jours de mer à partir de l'Ecosse) et de navigation difficile, surtout en cette saison. Les incursions d'avions allemands sur les Orcades et les Shetland, points de départ naturels de ces forces navales, ont-eiles pour but d'en constater la composition et les mouvements ? Cela est possible. Les Allemands n'ont sans doute pas oublié ce qui se passa dans l'Arc tique pendant la précédente guerre. (Suite page 3, col. 6.)....